Et en ce 21 avril 2010, un message de courtoisie, de tendresse et de bonheur pour vous remercier...
De retour d'une "lune de miel" exceptionnelle en tout point, nous tenions à vous faire part de notre grande joie et voulions partager cela avec vous...
Lors de notre soirée "Pacs Garden Party", vous nous aviez gâtés en nous offrant de trop nombreux cadeaux et une surprise de taille : des bons Relais - Châteaux pour nous permettre de découvrir des palaces et profiter d'un confort digne des plus beaux palais des mille et une nuits. Il nous semblait être la moindre des choses que de vous raconter ce qui restera un séjour exceptionnel. Et c'est peu de le dire !
Rappel des faits ...
26 septembre 2009, Paris, porte d'Auteuil.
Elle, la douce Marie-Laure et lui, le fringuant Mathias invitent familles et amis à une Garden Party inédite dans les jardins du stade Jean Bouin. C'est l'occasion de célébrer leur Pacs et trinquer à l'amour naissant d'un jeune couple bien dans sa peau. L'ambiance est décontractée, les bouteilles tombent et les tenues sont élégantes. Un instant d'émotion voit les deux tourtereaux prendre la parole et remercier l'assistance, notamment la présence des proches venus du Languedoc, de Provence, d'Aquitaine ou même de Suisse ...
A l'ouverture d'un beau paquet, nous découvrions des bons nous offrant ce que nous ne pourrions jamais nous offrir : les fameux bons Relais - Chateaux nous ouvrant les portes des plus beaux palaces de notre choix
Le choix justement ... Sélectionner une destination fut un vrai dilemme ... devant les photos et les adresses non moins splendides, impossible de prendre une décision. Repas gastronomiques dans des chateaux, maisons d'hôtes en Suisse, demeures luxueuses en Italie ou villas de charme au Portugal ...
Quelques mois après, le printemps venu, Marie-Laure proposa une destination rêvée : la Villa des Orangers à Marrakech. Un riad 5 étoiles au coeur de la médina. Ne connaissant par le Maghreb, le jeune Mathias fut ravi ! Et c'est en ce beau weekend prolongé d'avril que nous prenons la direction d'Orly et nous envolant pour la Ville Rouge ou Perle du Sud, aux pieds de l'Atlas. Trois heures de vol avalées à dévorer notre petit guide sur Marrakech. Lonely Planet "Marrakech en un weekend" (* 8,95 €uros à la Fnac).
Départ le jeudi matin, retour le dimanche en soirée. 4 jours et 3 nuits à la Villa des Orangers. Parfait pour nous offrir un instant de paix dans un cadre idyllique et visiter cette cité aux mille merveilles.
Jeudi 15 avril à 8h (heure locale) - Une personne de l'hôtel vient nous récupérer à l'aéroport en 4x4 aux vitres fumées. Direction la Villa des Orangers à deux pas de la grande place Jamâa El Fna. En arrivant sur les lieux, nous découvrons un Riad somptueux, un grand jardin et des patios verdoyants, trois piscines, un hammam, des salons de massage, un espace beauté ... un cadre luxueux. Le rêve pour une lune de miel !
Petit déj copieux, produits frais, mets délicieux ... le tout devant la piscine, les babouches en éventail. Les premières heures sont appréciées comme il se doit. La température est agréable sur la cité marocaine en ce printemps ensoleillé.
Au programme de ces trois jours, visites des sites principaux de la ville : les tombeaux saadiens, le jardin Majorelle, les palais de la Bahia et El Badi ... la Qoubba, la place Jamâa El Fna et les souks à gogo. Epices, odeurs orientales, parfums inédits ... nous en prenons plein les yeux et les papilles à proximité de la majestueuse Koutoubia.
Nous nous offrons même une escapade d'une journée à Ouarzazate en passant par le col de Tichka (2260m d'altitude) et profitons de paysages aux terres jaunes, rouges et grises à travers l'Atlas. Nous y traversons de beaux villages berbères, Telouet et la superbe Aït Ben Haddou. Fort de nombreuses photos et d'une belle fatigue, nous rentrons sur Marrakech pour une dernière nuit dans notre riad de luxe ... Demain dimanche, retour à Paris. Nous préparons les sacs et profitons d'un dernier repas gastronomique.
Au même moment ... Islande, le volcan Eyjafjöll rugit de bonheur. Les infos ne se veulent pas très rassurantes et quelques sms nous informent de complications à venir pour le retour. De son côté, le PSG se rend à Saint-Etienne en bus. Cela ne manque pas de nous faire sourire mais l'humour laisse vite place à l'interrogation... Face au manque de réponse de notre compagnie aérienne (Transavia - compagnie lowcost d'Air-France), nous comprenons que le retour s'annonce moins aisé que prévu. Plus d'avion, aéroports fermés en France voir en Europe. Et puisque les airs deviennent inaccessibles, une seule solution s'impose pour rentrer : la route et la mer. Je vous laisse ainsi apprécier le périple qui nous aura permis de rentrer (sains, saufs mais épuisés) à Paris. Et c'est aussi ça les vacances !
Dimanche 18 avril 13h : gare de Marrakech - Train pour Tanger. 10h de voyage en 2nd classe, dans une cabine huit places où 4 charmantes marocaines n'auront pas arrêté de parler. Et 11h, c'est long ! Billet à 240 dirhams mais le thé et la conversation non-stop sont offerts ! Allah Aqbah ! Arrivée à 23h à Tanger, principale porte nord du Maroc vers l'Europe. Un port international et des ferries chaque heure pour l'Espagne. Idéal pour nous permettre de mettre le pied dans un pays qui devrait nous offrir plus de solutions pour nous rapatrier sur Paris. Nous passons la nuit en pleine médina dans un petit hôtel simple (avec salle de bain propre, 220 dirhams).
Lundi 19 avril à ... 5h : pas besoin de réveil ... en ouvrant les volets nous découvrons la grande mosquée de la ville à moins de dix mètres. Les hauts parleurs crépitent. L'appel du muezzin nous arrive en pleine tête de bon matin ! Parfait pour ne pas louper le premier ferry. Direction le port où nous prenons deux billets pour le paradis (270 dirhams). Ma'as-salama le Maroc ! Bienvenido en Tarifa ! 10h : Arrivée à Tarifa, Espana. Pointe la plus méridionale en Europe, petite cité portuaire de 17 000 andalous. Pas un train, pas un bus mais une navette qui nous dirige gracieusement vers Algésiras, la grande ville la plus proche. Olé ! Un rapide tour d'horizon nous offre un scénario sombre pour les heures à venir. Pas un seul train, pas un seul bus, pas une seule voiture de location dans les trois agences visitées ... Aucun moyen de quitter la ville ! Nous contactons Séville ou Malaga au cas ou mais là aussi, rien de dispo. Seule possibilité : un bus de nuit qui nous amène à Barcelone. Vamos !
Mardi 20 avril 11h : arrivée en Catalogne. Presque 15h passées dans un bus standard bien loin des couchettes connues. On y aura dormi droits comme des piquets, confort minimum ... Je n'aurai pas fermé l'oeil de la nuit. Ma gentille maman vient nous récupérer à la garde nord de la ville et nous prenons la direction de Perpignan. Un instant de bonheur au milieu d'un retour épuisant. Douches, repas en famille et soleil catalan nous remontent le moral. Nous sommes enfin en France, bientôt rentrés. 17h37 : Gare de Perpignan. Départ pour Paris. Deux billets IDTGV réservés la veille nous permettent de rentrer chez nous enfin ... le bout du tunnel. Et dans ces moments là ... comment dire ? On a qu'une envie : que cela se termine. C'était sans compter sur la sympathie de nos amis cheminots. Inexplicablement, deux incendies se déclarent sur les voies à hauteur de Nîmes et Agde ... rallongeant gracieusement notre périple de 3 heures supplémentaires. C'est une arrivée triomphale qui nous est offerte en gare de Lyon où un message chaleureux nous annonce " La SNCF espère que vous avez apprécié ce voyage et espère vous revoir bientôt sur ses rames"...
Mercredi 21 avril à 2h du matin... les deux tourtereaux vont enfin se coucher. Leur lune de miel est terminée. Des images plein les yeux. Au moins, pas d'appel à la prière cette nuit ... Le muezzin vous salue bien !
Les voyages forment la jeunesse. Et dans ces conditions nous avons encore mieux appris à nous connaître. Grace au caractère exceptionnel de ce séjour marocain, les "Mon Coeur" comme on nous nomme sont rentrés fatigués mais heureux. Et par ce mail, nous voulions vous remercier pour ce beau cadeau :)
Bises !
dimanche, avril 25, 2010
jeudi, août 20, 2009
And PSG roll again !
On ne change pas une équipe qui gagne ?
La saison passée : départ de Charles Villeneuve et de Paul Le Guen.
Du coup pour la saison 2009/2010, nouvelle équipe dirigeante.
Rappel depuis mon arrivée en 2000 des différents dirigeants avec lesquels j'ai collaboré :
Présidents :
- Laurent Perpère
- Francis Graille
- Pierre Blayau
- Alain Cayzac
- Simon Tahar
- Charles Villeneuve
- Sébastien Bazin
- Robin Leproux (arrivé cette année)
Entraîneurs :
- Luis Fernandez
- Vahid Halilhodzic
- Laurent Fournier
- Guy Lacombe
- Paul Le Guen
- Antoine Kombouaré (arrivé cette année).
Comme j'ai pu le dire dans un post précédent ... j'espère ne pas avoir à trop actualiser cette liste ...
La saison passée : départ de Charles Villeneuve et de Paul Le Guen.
Du coup pour la saison 2009/2010, nouvelle équipe dirigeante.
Rappel depuis mon arrivée en 2000 des différents dirigeants avec lesquels j'ai collaboré :
Présidents :
- Laurent Perpère
- Francis Graille
- Pierre Blayau
- Alain Cayzac
- Simon Tahar
- Charles Villeneuve
- Sébastien Bazin
- Robin Leproux (arrivé cette année)
Entraîneurs :
- Luis Fernandez
- Vahid Halilhodzic
- Laurent Fournier
- Guy Lacombe
- Paul Le Guen
- Antoine Kombouaré (arrivé cette année).
Comme j'ai pu le dire dans un post précédent ... j'espère ne pas avoir à trop actualiser cette liste ...
mardi, juin 30, 2009
Vues d'Afrique du Sud
Nous avons pris quelques 600 photos d'Afrique du Sud. Beaucoup de paysages et d'animaux. Il a fallu faire un grand tri. Et difficile de faire un choix !
Vous trouverez une sélection en cliquant sur le lien suivant :
Et vous pourrez apprécier les quelques clichés ci-dessous.
dimanche, juin 21, 2009
Récit de voyage : l'Afrique du Sud
Vendredi 5 juin 2009 :
L’heure du départ a sonné. Rassemblement des troupes Rue Bezout pour un lancement effectué à 13h. Passage rapido dans un resto italien du 14ème pour grignoter une dernière fois des plats « traditionnels », on ne sait jamais où on va… Pizza chorizo et plat de fruits de mers sont vite engloutis tellement l’excitation est à son comble. Nous sommes pressés de partir. Le ventre plein, chargés comme des mules, nous prenons la direction du RER de Denfert-Rochereau. Les 25° sur Paris rendent les déplacements déjà difficiles.
Une fois arrivé à Roissy T2, le guichet de British Airways nous remet nos cartes d’embarquements. Les sésames pour l’aventure entre nos mains, nous effectuons des derniers achats (piles, presse).
18h30-21h : le vol est à l’heure à l’atterrissage. Et notre arrivée à Londres se fait dans de bonnes conditions. Les services de douanes sont pointilleux et on nous demande de retirer chaussures et ceintures. L’aéroport d’Heathrow offre un vaste choix de boutiques et nous flânons entre « Accessories » et magasins de bagageries de luxe. Un passage au Starbucks pour se rafraîchir et on peaufine notre road-map pour bien maîtriser la route qui nous attend.
Le Boeing 747 est prêt à embarquer. Le vol BA Londres – Johannesburg n’est pas complet, une chance ! Nous aurons une banquette de trois places pour nous deux. De nombreux films sont au choix et rendent le parcours agréable (Valkyrie avec Tom Cruise et Agent International pour moi. Ce que pensent les hommes pour mon Cœur). Les repas sont bons (du moins … très corrects) mais nous avons mal au ventre à tour de rôle. Je n’aurais finalement que peu dormi sur ce vol de nuit, MLT aura elle bien profité.
Samedi 6 juin 2009 :
Le petit breakfast façon british servi est apprécié. Le soleil apparaît dans les hublots de l’appareil. Et l’atterrissage en douceur nous donne le sourire. Bienvenue en Afrique du Sud !
Arrivés à l’International Airport de Johannesburg, nous récupérons nos bagages très rapidement. Une bonne chose de faite… Il est 9h du matin et la température de 16° laisse présager une journée chaude. Les drapeaux de la FIFA sont omniprésents dans l’aéroport, la Coupe de Confédération débute la semaine suivante. Tout le pays s’y atèle afin de donner la meilleure image possible, un an avant le coup d’envoi de la première coupe du monde de football organisée sur le continent africain.
Le passage de douane effectué sans problème, nous sortons de la zone de transit. Un guide est censé venir nous récupérer mais brille par son absence. Les premières inquiétudes sont vite levées, le sourire d’un homme qui approche nous rassure. Il nous a reconnu et arbore une pancarte aux noms de Monsieur et Madame Barbera … Aimé est francophone et nous offre de nombreuses informations sur les prochaines démarches à suivre pour récupérer notre voiture de location. Il travaille pour African Eagle, une agence de voyage locale. Il nous remet les vouchers et une road-map complète. On passe en sa compagnie au guichet d’Avis pour prendre les clés du véhicule. On insiste pour avoir une automatique, bien plus pratique lorsque l’on conduit à gauche. La boite de vitesses en moins, c’est toujours ça de gagné. On récupère également une lettre de sortie permettant de faire passer la voiture au Swaziland. Aimé en profite pour nous demander si nous sommes là en voyage de noce… Notre capital sympathie est en hausse grâce à cet accueil très sympa et quelque peu rassurant. On nous a tant dit de faire attention avant de partir que nous sommes arrivés sur nos gardes.
Au volant d’une Polo Confort 5 portes, nous nous lançons à l’aventure. C’est la première fois que je conduis à gauche … et le volant est donc à droite. Nous quittons l’aéroport pour le sud-est, direction la région du Drakensberg, au nord du Lesotho. C’est le matin ici, la journée commence. Dans les rétros, on aperçoit les gratte-ciels de Johannesburg. C’est parti pour 3h30 de route tout schuss et… tout droit. Les autoroutes sont interminables, allant toujours tout droit, à perte de vue. Les premières impressions sont celles de découvrir un pays sec. Les paysages sont superbes mais tout est jaune, voir brulé par endroit. On se croirait dans les déserts d’Arizona, dans la vallée de la mort.
*
Pas de gros soucis de conduite jusqu’à ce premier carrefour où je me retrouve sur la voix de droite. Heureusement mon Cœur veille et surtout personne en face. Aucun piéton écrasé non plus. Ils représentent 30% des victimes dans les nombreux accidents de la route en Afrique du Sud. Les gens n’hésitent pas à traverser les voix rapides à pieds, même de nuit… le danger est permanent.
La route est en bon état tout de même et il nous tarde d’arriver dans le Drankensberg (Johannesburg – Harrismith : 60 Rand d’autoroute. Pour info, 1 €uros = 12 Rand environ). On a l’impression de puer et nous sommes crevés par le voyage. Nous approchons enfin de notre première destination : Alpine Heath Resort. Nous y passerons les deux premières nuits. Les paysages sont splendides, on traverse un grand barrage qui offre une vaste étendue d’eau au creux d’une belle vallée. Un grand cirque montagneux longe la région offrant un décor grandiose.
Nous trouvons facilement l’entrée de notre lieu d’arrivée, bien indiqué depuis l’autoroute. La réception nous remet les clés de notre chalet. Trois chambres, deux salles de bains, un poêle à bois et une cuisine équipée pour nous deux… cela devrait convenir ! Le plus appréciable : une grande baie vitrée offrant une vue de rêve sur les montagnes avoisinantes.
Une bière vite avalée à la taverne du coin, il n’y a que des américains ou des sud-africains blancs comme clients. Les blacks rencontrés travaillent à l’hôtel ou quémandent à l’entrée du domaine. De jeunes gamins ont couru après la voiture à notre arrivée. Ils voulaient nous vendre de petits animaux sauvages en bois, espérant une petite pièce…
Fatigués nous rentrons nous reposer et zappons sur les trois chaînes TV proposés. Incroyable hasard (ou pas), je tombe sur la finale du top 14 Perpignan – Clermont. Le match est retransmit en direct en Afrique du Sud ! Alors que j’espérais recevoir des sms pour avoir le score, je peux suivre mes favoris en direct pour le match le plus important de ces dernières années. Et la victoire renforcera l’idée que j’eu de la chance de pouvoir le voir. Les larmes aux yeux de fierté, je reçois un coup de fil de France pour m’annoncer le score. C’est mon frère. J’étais crevé, ça m’a boosté ! Je n’avale rien pendant que MLT se fait des œufs et des petits pois achetés dans le store du coin. 23h, le voyage fut long et les émotions nombreuses. Enfin au lit…
L’heure du départ a sonné. Rassemblement des troupes Rue Bezout pour un lancement effectué à 13h. Passage rapido dans un resto italien du 14ème pour grignoter une dernière fois des plats « traditionnels », on ne sait jamais où on va… Pizza chorizo et plat de fruits de mers sont vite engloutis tellement l’excitation est à son comble. Nous sommes pressés de partir. Le ventre plein, chargés comme des mules, nous prenons la direction du RER de Denfert-Rochereau. Les 25° sur Paris rendent les déplacements déjà difficiles.
Une fois arrivé à Roissy T2, le guichet de British Airways nous remet nos cartes d’embarquements. Les sésames pour l’aventure entre nos mains, nous effectuons des derniers achats (piles, presse).
18h30-21h : le vol est à l’heure à l’atterrissage. Et notre arrivée à Londres se fait dans de bonnes conditions. Les services de douanes sont pointilleux et on nous demande de retirer chaussures et ceintures. L’aéroport d’Heathrow offre un vaste choix de boutiques et nous flânons entre « Accessories » et magasins de bagageries de luxe. Un passage au Starbucks pour se rafraîchir et on peaufine notre road-map pour bien maîtriser la route qui nous attend.
Le Boeing 747 est prêt à embarquer. Le vol BA Londres – Johannesburg n’est pas complet, une chance ! Nous aurons une banquette de trois places pour nous deux. De nombreux films sont au choix et rendent le parcours agréable (Valkyrie avec Tom Cruise et Agent International pour moi. Ce que pensent les hommes pour mon Cœur). Les repas sont bons (du moins … très corrects) mais nous avons mal au ventre à tour de rôle. Je n’aurais finalement que peu dormi sur ce vol de nuit, MLT aura elle bien profité.
Samedi 6 juin 2009 :
Le petit breakfast façon british servi est apprécié. Le soleil apparaît dans les hublots de l’appareil. Et l’atterrissage en douceur nous donne le sourire. Bienvenue en Afrique du Sud !
Arrivés à l’International Airport de Johannesburg, nous récupérons nos bagages très rapidement. Une bonne chose de faite… Il est 9h du matin et la température de 16° laisse présager une journée chaude. Les drapeaux de la FIFA sont omniprésents dans l’aéroport, la Coupe de Confédération débute la semaine suivante. Tout le pays s’y atèle afin de donner la meilleure image possible, un an avant le coup d’envoi de la première coupe du monde de football organisée sur le continent africain.
Le passage de douane effectué sans problème, nous sortons de la zone de transit. Un guide est censé venir nous récupérer mais brille par son absence. Les premières inquiétudes sont vite levées, le sourire d’un homme qui approche nous rassure. Il nous a reconnu et arbore une pancarte aux noms de Monsieur et Madame Barbera … Aimé est francophone et nous offre de nombreuses informations sur les prochaines démarches à suivre pour récupérer notre voiture de location. Il travaille pour African Eagle, une agence de voyage locale. Il nous remet les vouchers et une road-map complète. On passe en sa compagnie au guichet d’Avis pour prendre les clés du véhicule. On insiste pour avoir une automatique, bien plus pratique lorsque l’on conduit à gauche. La boite de vitesses en moins, c’est toujours ça de gagné. On récupère également une lettre de sortie permettant de faire passer la voiture au Swaziland. Aimé en profite pour nous demander si nous sommes là en voyage de noce… Notre capital sympathie est en hausse grâce à cet accueil très sympa et quelque peu rassurant. On nous a tant dit de faire attention avant de partir que nous sommes arrivés sur nos gardes.
Au volant d’une Polo Confort 5 portes, nous nous lançons à l’aventure. C’est la première fois que je conduis à gauche … et le volant est donc à droite. Nous quittons l’aéroport pour le sud-est, direction la région du Drakensberg, au nord du Lesotho. C’est le matin ici, la journée commence. Dans les rétros, on aperçoit les gratte-ciels de Johannesburg. C’est parti pour 3h30 de route tout schuss et… tout droit. Les autoroutes sont interminables, allant toujours tout droit, à perte de vue. Les premières impressions sont celles de découvrir un pays sec. Les paysages sont superbes mais tout est jaune, voir brulé par endroit. On se croirait dans les déserts d’Arizona, dans la vallée de la mort.
*
Pas de gros soucis de conduite jusqu’à ce premier carrefour où je me retrouve sur la voix de droite. Heureusement mon Cœur veille et surtout personne en face. Aucun piéton écrasé non plus. Ils représentent 30% des victimes dans les nombreux accidents de la route en Afrique du Sud. Les gens n’hésitent pas à traverser les voix rapides à pieds, même de nuit… le danger est permanent.
La route est en bon état tout de même et il nous tarde d’arriver dans le Drankensberg (Johannesburg – Harrismith : 60 Rand d’autoroute. Pour info, 1 €uros = 12 Rand environ). On a l’impression de puer et nous sommes crevés par le voyage. Nous approchons enfin de notre première destination : Alpine Heath Resort. Nous y passerons les deux premières nuits. Les paysages sont splendides, on traverse un grand barrage qui offre une vaste étendue d’eau au creux d’une belle vallée. Un grand cirque montagneux longe la région offrant un décor grandiose.
Nous trouvons facilement l’entrée de notre lieu d’arrivée, bien indiqué depuis l’autoroute. La réception nous remet les clés de notre chalet. Trois chambres, deux salles de bains, un poêle à bois et une cuisine équipée pour nous deux… cela devrait convenir ! Le plus appréciable : une grande baie vitrée offrant une vue de rêve sur les montagnes avoisinantes.
Une bière vite avalée à la taverne du coin, il n’y a que des américains ou des sud-africains blancs comme clients. Les blacks rencontrés travaillent à l’hôtel ou quémandent à l’entrée du domaine. De jeunes gamins ont couru après la voiture à notre arrivée. Ils voulaient nous vendre de petits animaux sauvages en bois, espérant une petite pièce…
Fatigués nous rentrons nous reposer et zappons sur les trois chaînes TV proposés. Incroyable hasard (ou pas), je tombe sur la finale du top 14 Perpignan – Clermont. Le match est retransmit en direct en Afrique du Sud ! Alors que j’espérais recevoir des sms pour avoir le score, je peux suivre mes favoris en direct pour le match le plus important de ces dernières années. Et la victoire renforcera l’idée que j’eu de la chance de pouvoir le voir. Les larmes aux yeux de fierté, je reçois un coup de fil de France pour m’annoncer le score. C’est mon frère. J’étais crevé, ça m’a boosté ! Je n’avale rien pendant que MLT se fait des œufs et des petits pois achetés dans le store du coin. 23h, le voyage fut long et les émotions nombreuses. Enfin au lit…
samedi, juin 20, 2009
Don't feed the baboons !
Dimanche 7 juin 2009 :
Good morning South Africa ! 9h, premier réveil sur place. On ouvre les rideaux et depuis le lit, observons la vue. Affamés, nous prenons un giant breakfast façon british. Désireux de découvrir la nature et le coin, nous nous préparons pour une rando. Une balade d’une heure pour nos premiers pas dans la brousse. Les herbes sont dorées, les paysages à couper le souffle et le soleil déjà frappant.
Au détour d’un chemin surélevé, notre première rencontre : un « élan du Cap ». De la famille des antilopes, avec de grandes cornes, l’animal mange et ne semble pas être trop dérangé par notre présence. Nous approchons à moins de dix mètres. Les photos fusent.
La randonnée n’est pas trop longue, près d’une heure. Déçus par la rapidité du parcours, nous faisons le choix de visiter le Royal National Park, à quelques kilomètres de là. 30 Rand l’entrée par personne. Le Parc est un site naturel protégé. Tout y est propre et bien agencé. Sur la route, un daman des rochers (proche d’un castor) et deux petits steeboks (antilopes) nous observent. Le chemin est bien tracé, voir bétonné. Sur la droite, de nombreuses voitures sont garées autour d’une aire de jeu. Un tournoi de foot est organisé sur deux petits terrains. Des gamins d’une dizaine d’années s’affrontent sous les cris de leurs parents très présents. Et toujours le même constat : seuls les blancs participent. De jeunes petits blacks sont assis sur un talus en hauteur et observent jalousement les matches. A coup sûr, ils aimeraient jouer…
Nous reprenons notre route pour prendre un peu de hauteur et de distance avec toute cette agitation. Les bois sont denses et finissent par se clairsemer. Les premières cascades sont atteintes. Une rivière traverse le coin. Un gros dénivelé nous attend ensuite et va avoir raison de nos premières forces. La chaleur et la difficulté du parcours nous obligent à faire une petite pause. On a l’impression de grimper un escalier non-stop. La pause tomate fait son effet. Les quelques randonneurs croisés souffrent également. Nous reprenons la route et prenons de belles photos de la vue qui s’offre à nous.
La sensation de la journée arrive à ce moment. Nous nous apprêtons à faire demi-tour et revenons sur nos pas. Nous tombons nez à nez avec un groupe d’une dizaine de babouins. La rencontre est impressionnante. Ils sont chez eux, sur leur terrain… A nous de nous faire petits. Il faut rester prudent car il y a des petits, protégés par leur mère. Le mâle dominant pousse de grands cris pour écarter le groupe de notre chemin. Après quelques minutes, la voix est libre et nous pouvons enfin passer.
Retour au chalet vers 18h, il fait presque nuit déjà. Nous ramenons des images plein les yeux. Les TV locales diffusent Federer / Soderling, en finale homme à Roland Garros. Ce soir, c’est MLT qui cuisine et le repas est intense : pates, bacon, œufs et petits pois… on se couche illico !
Lundi 8 juin 2009 :
Le déluge tombé dans la nuit nous réveille. Au petit matin, temps pluvieux sur le Drakensberg… Heureusement, c’est une journée de transition. Nous quittons Alpine Heath pour le sud-est et la grande ville de Durban. Avec plus de quatre millions d’habitants, c’est la troisième ville du pays. Les trois heures de route sous la pluie sont assez difficiles vu les camions croisés sur l’autoroute.
Le changement de paysage est radical au fur et à mesure que l’on perd de l’altitude. Nous quittons la montagne pour joindre les bords de l’Océan Indien. Un cheval manque de nous foncer dessus, le long d’une route non protégée. Il faut être vigilant. Les animaux sont en liberté totale dans ce pays. Distrait, je fais un écart sur la route et provoque à mon tour la rage d’un poids lourd lancé à toute vitesse.
Notre arrivée sur Durban n’est pas la plus agréable. Temps gris, légers bouchons et signes de fatigue… Nous traversons des quartiers pauvres et arrivons sur les grandes avenues. Nous sommes les seuls blancs. La N3 nous conduit du Drakensberg jusqu’au cœur de la ville, non loin de notre hôtel : Le Tropicana. Digne des années 70, l’hôtel manque d’un bon coup de rafraîchissement. Il fait triste impression mais possède l’avantage d’être en bord de mer. La vue sur l’Océan Indien est agréable et le couché de soleil nous le confirmera.
Nous prenons un taxi (40 R.) pour aller jusqu’à Tourist Junction, sur Pine Street, dans le quartier commerçant. Objectif : trouver des produits locaux et rapporter de belles pièces d’artisanat. MLT est à l’affut, tout le monde nous observe. Nous achetons trois belles bouteilles de vin chez un caviste et quelques produits dans un magasin de souvenirs. Nous ne rentrons pas trop rassurés à l’hôtel dans un taxi pas vraiment officiel. Ce soir, nous dinerons au resto de l’hôtel. Tout le monde nous a déconseillé de nous balader sur les quais à la tombée de la nuit. Deux hamburgers avalés, deux bières US (de la Miller blonde, sympa !) et des cartes postales… Avant de nous coucher, nous prenons nos premiers cachets de Malarone. Je suis anxieux compte-tenu de mes antécédents allergiques aux médicaments.
Good morning South Africa ! 9h, premier réveil sur place. On ouvre les rideaux et depuis le lit, observons la vue. Affamés, nous prenons un giant breakfast façon british. Désireux de découvrir la nature et le coin, nous nous préparons pour une rando. Une balade d’une heure pour nos premiers pas dans la brousse. Les herbes sont dorées, les paysages à couper le souffle et le soleil déjà frappant.
Au détour d’un chemin surélevé, notre première rencontre : un « élan du Cap ». De la famille des antilopes, avec de grandes cornes, l’animal mange et ne semble pas être trop dérangé par notre présence. Nous approchons à moins de dix mètres. Les photos fusent.
La randonnée n’est pas trop longue, près d’une heure. Déçus par la rapidité du parcours, nous faisons le choix de visiter le Royal National Park, à quelques kilomètres de là. 30 Rand l’entrée par personne. Le Parc est un site naturel protégé. Tout y est propre et bien agencé. Sur la route, un daman des rochers (proche d’un castor) et deux petits steeboks (antilopes) nous observent. Le chemin est bien tracé, voir bétonné. Sur la droite, de nombreuses voitures sont garées autour d’une aire de jeu. Un tournoi de foot est organisé sur deux petits terrains. Des gamins d’une dizaine d’années s’affrontent sous les cris de leurs parents très présents. Et toujours le même constat : seuls les blancs participent. De jeunes petits blacks sont assis sur un talus en hauteur et observent jalousement les matches. A coup sûr, ils aimeraient jouer…
Nous reprenons notre route pour prendre un peu de hauteur et de distance avec toute cette agitation. Les bois sont denses et finissent par se clairsemer. Les premières cascades sont atteintes. Une rivière traverse le coin. Un gros dénivelé nous attend ensuite et va avoir raison de nos premières forces. La chaleur et la difficulté du parcours nous obligent à faire une petite pause. On a l’impression de grimper un escalier non-stop. La pause tomate fait son effet. Les quelques randonneurs croisés souffrent également. Nous reprenons la route et prenons de belles photos de la vue qui s’offre à nous.
La sensation de la journée arrive à ce moment. Nous nous apprêtons à faire demi-tour et revenons sur nos pas. Nous tombons nez à nez avec un groupe d’une dizaine de babouins. La rencontre est impressionnante. Ils sont chez eux, sur leur terrain… A nous de nous faire petits. Il faut rester prudent car il y a des petits, protégés par leur mère. Le mâle dominant pousse de grands cris pour écarter le groupe de notre chemin. Après quelques minutes, la voix est libre et nous pouvons enfin passer.
Retour au chalet vers 18h, il fait presque nuit déjà. Nous ramenons des images plein les yeux. Les TV locales diffusent Federer / Soderling, en finale homme à Roland Garros. Ce soir, c’est MLT qui cuisine et le repas est intense : pates, bacon, œufs et petits pois… on se couche illico !
Lundi 8 juin 2009 :
Le déluge tombé dans la nuit nous réveille. Au petit matin, temps pluvieux sur le Drakensberg… Heureusement, c’est une journée de transition. Nous quittons Alpine Heath pour le sud-est et la grande ville de Durban. Avec plus de quatre millions d’habitants, c’est la troisième ville du pays. Les trois heures de route sous la pluie sont assez difficiles vu les camions croisés sur l’autoroute.
Le changement de paysage est radical au fur et à mesure que l’on perd de l’altitude. Nous quittons la montagne pour joindre les bords de l’Océan Indien. Un cheval manque de nous foncer dessus, le long d’une route non protégée. Il faut être vigilant. Les animaux sont en liberté totale dans ce pays. Distrait, je fais un écart sur la route et provoque à mon tour la rage d’un poids lourd lancé à toute vitesse.
Notre arrivée sur Durban n’est pas la plus agréable. Temps gris, légers bouchons et signes de fatigue… Nous traversons des quartiers pauvres et arrivons sur les grandes avenues. Nous sommes les seuls blancs. La N3 nous conduit du Drakensberg jusqu’au cœur de la ville, non loin de notre hôtel : Le Tropicana. Digne des années 70, l’hôtel manque d’un bon coup de rafraîchissement. Il fait triste impression mais possède l’avantage d’être en bord de mer. La vue sur l’Océan Indien est agréable et le couché de soleil nous le confirmera.
Nous prenons un taxi (40 R.) pour aller jusqu’à Tourist Junction, sur Pine Street, dans le quartier commerçant. Objectif : trouver des produits locaux et rapporter de belles pièces d’artisanat. MLT est à l’affut, tout le monde nous observe. Nous achetons trois belles bouteilles de vin chez un caviste et quelques produits dans un magasin de souvenirs. Nous ne rentrons pas trop rassurés à l’hôtel dans un taxi pas vraiment officiel. Ce soir, nous dinerons au resto de l’hôtel. Tout le monde nous a déconseillé de nous balader sur les quais à la tombée de la nuit. Deux hamburgers avalés, deux bières US (de la Miller blonde, sympa !) et des cartes postales… Avant de nous coucher, nous prenons nos premiers cachets de Malarone. Je suis anxieux compte-tenu de mes antécédents allergiques aux médicaments.
vendredi, juin 19, 2009
Zulu Nyala Lodge
Mardi 9 juin 2009 :
Réveil 7h. Nous avons mal dormi et voulions nous lever tôt pour quitter (fuir ?) Durban. Nous n’avons pas accroché avec cette ville. Comment pouvait-il en être autrement ? C’est un des lieux où la criminalité est la plus importante au monde. Le petit déj est vite avalé et nous partons devant un splendide levé de soleil sur l’Océan Indien.
Aujourd’hui, encore des kilomètres … nous quittons la côte pour aller au Zulu Nyala Lodge, dans la région dite du Zululand, en référence au patrimoine historique zulu et du légendaire Roi Shaka. Les trois heures de route sont vite englouties entre averses et rayons de soleil. La végétation devient radicalement plus verte. Fini les paysages arides et secs. On quitte la N2 à la sortie Hluhluwe Umfolozi et arrivons immédiatement sur une route en terre. Le lodge est bien indiqué. Le chemin est long et il n’y a pas une seule voiture en vue. Nous traversons une voix ferrée et arrivons enfin à destination : Zulu Nyala Game Reserve.
Ce que nous n’avions pas compris, c’est que notre hébergement était situé au cœur d’un parc ! Bilan : dès notre entrée, des phacochères et des zèbres croisent notre route. Interdit de rouler à plus de 40 km/h par conséquent. Nous croisons ensuite des nyalas et des antilopes. On y est, en plein safari ! La pluie gronde et l’arrivée à la réception se fait, accompagnée d’un verre de bienvenu. On récupère les clés de la chambre 36 dans laquelle nous bénéficions d’une grande salle de bain et d’une immense baignoire. Un hébergement très confort alors que nous nous étions préparés à dormir dans des tentes. Un coup d’œil au livre d’or de la réception nous permet de constater qu’il est rempli de commentaires américains. Les français sont très rares à être venus ici. Au moins nous serons dépaysés. Tout se fait en anglais. On grignote quelques tranches de pain de mie acheté dans une station service et réservons pour l’aprem une balade avec un « ranger » (guide spécialiste de la faune et flore locale).
Impatients et ne voulant pas rester dans la chambre à attendre l’heure du rendez-vous, nous prenons la voiture pour effectuer nous même un tour du parc. Quelques singes et antilopes... Mais notre plus belle rencontre restera cette girafe aperçue en plein bord de route, derrière des buissons. Un moment chargé d’émotions.
15h : L’heure du fameux départ avec notre ranger. Et nous sommes tombés sur un super guide ! Un groupe de quatre américains nous accompagne. Nous partons dans une grande jeep surélevée, adaptée aux safaris. Et les animaux sont ainsi plus faciles à découvrir.
Entendant des cris de singe, le ranger nous rapproche de la zone. Le comportement de l’animal n’est pas normal et ce n’est pas notre présence qui le rend peureux. Le guide est prêt à parier qu’un léopard est dans le coin. Difficile à déceler, le félin se fait désirer. Nous ne le verrons pas. Au terme d’une traque épique, à coups de talkie-walkies et de silences radios, nous le suivrons à distance. C’est un autre groupe qui aura la chance de l’apercevoir grimper à un arbre. L’animal est parmi les plus difficiles à observer. Tant pis pour nous. Nous repartirons tout de même heureux de l’expérience.
Trois femelles éléphants nous offrirons un beau spectacle et de belles photos au retour. La journée fut riche en image ! Retour nocturne au lodge. Douche méritée et repas au resto du site. Dans une grande bâtisse en bois qui domine la vallée, nous prenons un léger buffet et fuyons nous coucher avec des rêves pleins les yeux.
Mercredi 10 juin 2009 :
Nouveau réveil matinal, 7h, pour une journée en extérieure. En tenue de rigueur, nous prenons un petit-déj au soleil et prenons le départ en jeep, accompagné du guide et de quatre touristes américains. Quatre heures de safari pendant lesquelles nous apercevons girafes, zèbres et … crottes d’animaux. Le ranger nous briffe sur les propriétaires de chaque excrément et espère que nous retrouverons un rhinocéros blanc, aperçu la veille par un autre groupe. Pas de veine cette fois, nous voyons ses empreintes, ses déchets mais pas l’intéressé.
Des oiseaux non-familiers nous observent. Des singes s’agitent et deux superbes hippopotames se dorent la pilule à moitié visible dans un point d’eau. Les deux géants amphibiens sont couverts de boue. Dangereux et rapide (plus de 35km/h), cet animal est le danger numéro un pour l’homme avec, à son compte, plus de 6000 morts recensés en 2007 en Afrique du Sud !
L’appétit nous vient vite et nous rentrons au lodge vers midi pour un lunch copieux (160 R pour deux). Nous devons prendre des forces car l’après-midi sera longue : le grand parc naturel de Hluhluwe-Umpolozi nous ouvre ses portes.
Les deux entrées payées (180 R), nous entrons enfin après avoir roulé une bonne demi-heure depuis notre hébergement. Première impression : l’immensité du parc. Il ne va pas falloir se perdre. Les routes sont nombreuses, tout comme les chemins de terre que nous croisons. Nous décidons de nous aventurer sur l’un d’eux. Nous sommes seuls au monde … une vraie sensation de liberté au cœur d’un parc animalier, avec excitation et angoisse. Quels prédateurs allons-nous croiser ?
En nous arrêtant sur un pont semi-inondé, Marie-Laure remarque que quelque chose bouge sous l’eau. Pour nous en assurer, nous jetons un bout de viande séchée acheté plutôt. Bingo ! Une forme longiligne se rapproche du point d’impact. Un crocodile ! Il était caché devant nous et nous le l’avions pas vu… La pétoche nous fait vite repartir.
L’après-midi se passe agréablement mais les herbes hautes nous empêchent de profiter pleinement du parc avec notre voiture de location qui est basse. N’ayant pas vu grand-chose et le soleil se couchant, nous nous dirigeons vers la sortie. L’heure limite approche, il est bientôt 18h. La route domine une rivière en contrebas. Et nous apercevons un point d’eau. Deux blocs de pierre se mettent à bouger. Deux rhinocéros ! Un troisième plus jeune les rejoint. Après avoir vu les éléphants, nous admirons enfin le second animal du fameux big five ! Ils sont deux cents mètres de nous et nous ne pouvons nous rapprocher. Les photos nous redonnent le sourire.
Dans la dernière ligne droite menant à la sortie du parc, le soleil s’est couché, les phares sont allumés. J’accélère mais MLT me prie de faire marche arrière. Elle a vu quelque chose bouger. Une masse noire énorme nous regarde. Nous sommes à trois mètres d’un rhinocéros qui arrache quelques herbes. Face à nous, il nous observe. Il pourrait plier la voiture. On apprécie le moment quelques instants, le temps que je vois passer devant les phares une autre masse énorme, un peu plus loin. Deux buffles, immenses aussi. On aura vu les 3/5 du big five en une journée.
Il fait 20° en moyenne en journée mais les températures chutent vite, l’hiver approchant. Nous rentrons fatigués au lodge. Il fait 6° lorsque nous nous couchons, avec le sourire d’avoir vu de sacrés bêtes aujourd’hui.
Réveil 7h. Nous avons mal dormi et voulions nous lever tôt pour quitter (fuir ?) Durban. Nous n’avons pas accroché avec cette ville. Comment pouvait-il en être autrement ? C’est un des lieux où la criminalité est la plus importante au monde. Le petit déj est vite avalé et nous partons devant un splendide levé de soleil sur l’Océan Indien.
Aujourd’hui, encore des kilomètres … nous quittons la côte pour aller au Zulu Nyala Lodge, dans la région dite du Zululand, en référence au patrimoine historique zulu et du légendaire Roi Shaka. Les trois heures de route sont vite englouties entre averses et rayons de soleil. La végétation devient radicalement plus verte. Fini les paysages arides et secs. On quitte la N2 à la sortie Hluhluwe Umfolozi et arrivons immédiatement sur une route en terre. Le lodge est bien indiqué. Le chemin est long et il n’y a pas une seule voiture en vue. Nous traversons une voix ferrée et arrivons enfin à destination : Zulu Nyala Game Reserve.
Ce que nous n’avions pas compris, c’est que notre hébergement était situé au cœur d’un parc ! Bilan : dès notre entrée, des phacochères et des zèbres croisent notre route. Interdit de rouler à plus de 40 km/h par conséquent. Nous croisons ensuite des nyalas et des antilopes. On y est, en plein safari ! La pluie gronde et l’arrivée à la réception se fait, accompagnée d’un verre de bienvenu. On récupère les clés de la chambre 36 dans laquelle nous bénéficions d’une grande salle de bain et d’une immense baignoire. Un hébergement très confort alors que nous nous étions préparés à dormir dans des tentes. Un coup d’œil au livre d’or de la réception nous permet de constater qu’il est rempli de commentaires américains. Les français sont très rares à être venus ici. Au moins nous serons dépaysés. Tout se fait en anglais. On grignote quelques tranches de pain de mie acheté dans une station service et réservons pour l’aprem une balade avec un « ranger » (guide spécialiste de la faune et flore locale).
Impatients et ne voulant pas rester dans la chambre à attendre l’heure du rendez-vous, nous prenons la voiture pour effectuer nous même un tour du parc. Quelques singes et antilopes... Mais notre plus belle rencontre restera cette girafe aperçue en plein bord de route, derrière des buissons. Un moment chargé d’émotions.
15h : L’heure du fameux départ avec notre ranger. Et nous sommes tombés sur un super guide ! Un groupe de quatre américains nous accompagne. Nous partons dans une grande jeep surélevée, adaptée aux safaris. Et les animaux sont ainsi plus faciles à découvrir.
Entendant des cris de singe, le ranger nous rapproche de la zone. Le comportement de l’animal n’est pas normal et ce n’est pas notre présence qui le rend peureux. Le guide est prêt à parier qu’un léopard est dans le coin. Difficile à déceler, le félin se fait désirer. Nous ne le verrons pas. Au terme d’une traque épique, à coups de talkie-walkies et de silences radios, nous le suivrons à distance. C’est un autre groupe qui aura la chance de l’apercevoir grimper à un arbre. L’animal est parmi les plus difficiles à observer. Tant pis pour nous. Nous repartirons tout de même heureux de l’expérience.
Trois femelles éléphants nous offrirons un beau spectacle et de belles photos au retour. La journée fut riche en image ! Retour nocturne au lodge. Douche méritée et repas au resto du site. Dans une grande bâtisse en bois qui domine la vallée, nous prenons un léger buffet et fuyons nous coucher avec des rêves pleins les yeux.
Mercredi 10 juin 2009 :
Nouveau réveil matinal, 7h, pour une journée en extérieure. En tenue de rigueur, nous prenons un petit-déj au soleil et prenons le départ en jeep, accompagné du guide et de quatre touristes américains. Quatre heures de safari pendant lesquelles nous apercevons girafes, zèbres et … crottes d’animaux. Le ranger nous briffe sur les propriétaires de chaque excrément et espère que nous retrouverons un rhinocéros blanc, aperçu la veille par un autre groupe. Pas de veine cette fois, nous voyons ses empreintes, ses déchets mais pas l’intéressé.
Des oiseaux non-familiers nous observent. Des singes s’agitent et deux superbes hippopotames se dorent la pilule à moitié visible dans un point d’eau. Les deux géants amphibiens sont couverts de boue. Dangereux et rapide (plus de 35km/h), cet animal est le danger numéro un pour l’homme avec, à son compte, plus de 6000 morts recensés en 2007 en Afrique du Sud !
L’appétit nous vient vite et nous rentrons au lodge vers midi pour un lunch copieux (160 R pour deux). Nous devons prendre des forces car l’après-midi sera longue : le grand parc naturel de Hluhluwe-Umpolozi nous ouvre ses portes.
Les deux entrées payées (180 R), nous entrons enfin après avoir roulé une bonne demi-heure depuis notre hébergement. Première impression : l’immensité du parc. Il ne va pas falloir se perdre. Les routes sont nombreuses, tout comme les chemins de terre que nous croisons. Nous décidons de nous aventurer sur l’un d’eux. Nous sommes seuls au monde … une vraie sensation de liberté au cœur d’un parc animalier, avec excitation et angoisse. Quels prédateurs allons-nous croiser ?
En nous arrêtant sur un pont semi-inondé, Marie-Laure remarque que quelque chose bouge sous l’eau. Pour nous en assurer, nous jetons un bout de viande séchée acheté plutôt. Bingo ! Une forme longiligne se rapproche du point d’impact. Un crocodile ! Il était caché devant nous et nous le l’avions pas vu… La pétoche nous fait vite repartir.
L’après-midi se passe agréablement mais les herbes hautes nous empêchent de profiter pleinement du parc avec notre voiture de location qui est basse. N’ayant pas vu grand-chose et le soleil se couchant, nous nous dirigeons vers la sortie. L’heure limite approche, il est bientôt 18h. La route domine une rivière en contrebas. Et nous apercevons un point d’eau. Deux blocs de pierre se mettent à bouger. Deux rhinocéros ! Un troisième plus jeune les rejoint. Après avoir vu les éléphants, nous admirons enfin le second animal du fameux big five ! Ils sont deux cents mètres de nous et nous ne pouvons nous rapprocher. Les photos nous redonnent le sourire.
Dans la dernière ligne droite menant à la sortie du parc, le soleil s’est couché, les phares sont allumés. J’accélère mais MLT me prie de faire marche arrière. Elle a vu quelque chose bouger. Une masse noire énorme nous regarde. Nous sommes à trois mètres d’un rhinocéros qui arrache quelques herbes. Face à nous, il nous observe. Il pourrait plier la voiture. On apprécie le moment quelques instants, le temps que je vois passer devant les phares une autre masse énorme, un peu plus loin. Deux buffles, immenses aussi. On aura vu les 3/5 du big five en une journée.
Il fait 20° en moyenne en journée mais les températures chutent vite, l’hiver approchant. Nous rentrons fatigués au lodge. Il fait 6° lorsque nous nous couchons, avec le sourire d’avoir vu de sacrés bêtes aujourd’hui.
jeudi, juin 18, 2009
Un éléphant, ça trompe énormément !
Jeudi 11 juin 2009 :
7ème jour depuis notre départ. Le temps passe vraiment vite. Et aujourd’hui, c’est le grand jour. Nous partons en amoureux, en 4x4 équipé accompagné d’un jeune ranger, nommé Travis. Ce jeune black sud-africain est guide depuis cinq ans. Il nous rejoint à Memorial Gate, l’entrée du parc de Hluhluwe (prononcez Chou-chou-oui). Nous nous sommes levés à 5h pour profitez de l’entrée de bon matin, à l’heure où les animaux sortent le plus souvent, en raison des températures agréables.
Le lodge nous a préparé des « breakfast & lunch packs » avec lesquels nous aurons largement de quoi nous nourrir. Le guide a aussi les siens. On fera des pauses pour pouvoir grignoter.
Objectif affiché : en voir un maximum et surtout trouver les deux autres animaux du big five qui nous manquent : léopard et lion. Le guide est clair : il s’agit des plus difficiles à trouver mais nous confirme qu’on va éviter les grands axes et nous rendre sur leur terrain de jeu favori.
D’autres jeeps remplies d’US se suivent à l’entrée du parc. Les premières s’arrêtent, laissant passer un buffalo qui se restaure. Mais la sensation va venir de bonne heure. Une hyène observe le même buffle que nous. Et incroyablement, elle va apparaître sur la route et longer notre jeep, à moins de deux mètres. Elle nous ignore totalement, fixant le buffle et guettant ses moindres gestes. Seule, elle n’a aucune chance contre un si gros adversaire mais elle pourrait rameuter des collègues. Elle disparaît au bout de quelques minutes dans les arbres, sous le regard excité des touristes. Il est rare de voir une hyène de si près.
La matinée est riche en rencontre : éléphants, rhinos, un grand groupe de buffles. Nous faisons une pause petit-déj sur une aire adaptée avec des bancs et des poubelles protégées pour que les charognards de viennent pas tout ravager. Il n’y a pas de barrière et les panneaux sont formels : ici vous pouvez descendre des véhicules mais c’est à vos risques et périls ! Cela ne nous coupe pas l’appétit mais nous ne sommes pas rassurés pour autant. Et cela devient même plus épicé avec l’arrivée d’un éléphant bien décidé à se nourrir lui aussi. Il casse toutes les branches à portée de trompe. Il bouche même l’entrée des toilettes et nous devons nous garer à une certaine distance pour prévenir tout danger. Nous nous postons de l’autre côté de la voiture pour manger rapido et le guide multiplie les regards vers l’animal afin de guetter un éventuel souci. Il nous explique qu’une fois, une de ses collègues a vu surgir une lionne alors qu’elle faisait une pause déjeuner avec un groupe de touristes. Le groupe a du rejoindre le véhicule en catastrophe mais lentement afin de ne pas exciter l’animal. Ils ont eu la peur de leur vie. Les animaux sont chez eux ici !
Et nous allons en avoir un exemple bien concret. Les antilopes par centaines, des zèbres, phacochères et girafes à ne plus en finir… les herbivores sont visibles et nombreux. Les carnivores sont quant à eux bien plus discrets.
Les paysages sont superbes et les rivières nous offrent de belles prises de vues. De midi à 15h, rien. Presque rien. Les animaux se cachent à l’ombre d’arbres et buissons et deviennent moins visibles. Nous faisons des kilomètres sans rien voir. L’après-midi est plus sympa avec le retour de la douceur mais toujours pas de lion. Nous mettons la pression sur le guide car nous voulons voir les félins. Il nous regarde en nous faisant comprendre que les animaux sont rois et l’on peut passer des jours sans les voir.
L’heure tourne et nous devons rentrer … nous prenons la direction de la sortie sur un chemin en terre. Passant près d’une famille d’éléphants, les petits s’approchent trop près de nous, énervant une femelle protectrice. Nous devons accélérer pour éviter de trop les titiller. Quelques mètres plus loin un point d’eau et devant nous une voiture arrêtée. En approchant, ce jeune couple d’américains nous regarde, quelque peu soucieux. Devant eux, un arbre est couché, bloquant l’accès. Des éléphants viennent de le renverser et sont près de nous. Nous ne les voyons pas mais pouvons entendre les branches se casser sous la force de leur trompe. Ils mangent et ne semblent pas près de bouger.
Impossible de bouger l’arbre nous sommes obligés de faire demi-tour et repasser devant l’autre famille d’éléphants postée plus haut… tout cela avec l’heure qui tourne et la fermeture du parc qui approche. Le guide se tourne vers nous et nous explique qu’il va falloir sérieusement accélérer. Nous nous habillons plus chaudement avec la jeep est ouverte.
Le jeune couple passe devant mais pile quelques mètres plus loin. Trois énormes rhinos viennent se désaltérer au point d’eau. Ils sont au beau milieu de la route et le jeune couple de touriste ne sait quoi faire. Notre guide passe devant et les rassure, il s’agit de rhinos blancs, ils sont craintifs. Un léger coup d’accélérateur mobilise l’attention des trois molosses. Le klaxon les fera fuir. Mais ils sont de mauvaise humeur et nous ne devons pas trainer.
Le charme d’un safari réside dans la situation qui va suivre. Nous sommes dans la nature, en pleine nature … isolés … chez les animaux, sur leur terrain. Et en continuant notre route, nous allons le ressentir.
Une fois l’arbre et les rhinos à bonne distance, nous pensions nous en être presque tirés, c’était sans compter sur l’apparition de cet immense éléphant qui apparu en plein virage. Avançant droit sur nous, nous regardant dans les yeux, nous sommes contraints de faire marche arrière. Il est trois fois plus grand que la jeep et doit faire 5 ou 6 tonnes. Une de ses pattes plierait la voiture ... A chaque virage où nous disparaissons de sa vue, nous le voyons inlassablement réapparaître… il vient sur nous ! La tension monte d’un cran lorsque nous entendons la voiture derrière nous heurter le bas côté. Les jeunes américains sont affolés, la femme se tient la tête entre les mains. Marie-Laure commence à se sentir mal à l’aise. De mon côté, je rigole nerveusement, trouvant la situation géniale.
On résume ?
Dans notre dos, une voie sans issue, trois rhinos affolés et des ricains terrifiés. Devant nous, un éléphant de 6 tonnes qui avance en nous regardant dans les yeux… C’est parfait !
Je commence à m’inquiéter lorsque je vois le guide sortir du véhicule pour lancer des pierres en direction de l’éléphant. Après avoir donné un coup de fil à des collègues pour se rassurer sur la démarche à suivre, il ramasse des pierres et les jettes à proximité de la bête. Les deux premiers lancés affolent l’animal qui dresse ses oreilles et lève la trompe.
Je prie pour qu’il ne nous charge pas et vois Marie-Laure au bord des larmes. La troisième pierre s’écrase aux pieds du monstre qui fait un écart et tourne dans les bois. Tout en continuant à lancer des cailloux, le guide remonte dans la voiture et lance la jeep à toute berzingue pour doubler l’animal effrayé. Ouf … les deux véhicules passent et nous nous éloignons du danger. Soulagés et épuisés.
Nous rentrons sur le lodge de nuit et nous disant que nous n’allons pas oublier ce moment de stress. Nous nous sommes couchés très tôt ce soir.
Vendredi 12 juin 2009 :
Dernier jour à Zululand. Nous nous levons tôt pour partir vers le Swaziland. Quelques achats à la boutique de produits locaux, une girafe en bois, des masques zoulous et un magnet d’éléphant en souvenir des péripéties de la veille. Le check out est un peu long mais l’hôtesse d’accueil pas bien réveillée ou incompétente (ou les deux), effectue quelques erreurs en notre faveur. Une belle surprise.
Nous prenons la N2 pour aller de Hluhluwe à Pongola, vers le nord, en longeant l’océan indien. On ne voit plus la mer mais on la devine à distance. On s’arrête à Pongola pour faire le plein d’essence (Unleaded pour 400 R) et du change à la banque où nous faisons trois la queue au guichet, après une incompréhension… Le poste frontière doit se trouver là, à Pongola mais mal indiqué, nous ne le trouverons jamais…
Du coup, nous prenons l’option de longer le Swaziland par l’Ouest et aller jusqu’à Piet Relief (toujours sur la N2). Plus de 230km de route … Bonne stratégie mais terrible erreur de notre part !
Au lieu de trois heures de route, nous allons en passer presque sept au volant ! A l’approche de la prochaine coupe du monde de football en 2010, l’Afrique du Sud rénove ses infrastructures. Toute la route s’est transformée en route à feux alternés. Et nous avons jonglé entre poids lourds et stops interminables toute la journée… Mauvaise pioche ! Toute une journée foutue. Heureusement pour nous, c’était une journée de transition mais nous avons bien fait de ne pas trainer le matin. A chaque arrêt, les vendeurs de bananes ou d’ananas défilent devant le pare-brise. Sur la route, nous croisons un nombre incalculable de piétons, vaches et voitures en panne ou abandonnées.
L’arrivée à Piet Relief enfin ! Nous tournons vers Amsterdam et Nerston où nous trouvons (enfin) un poste frontière. L’entrée au Swaziland est épique. A l’ancienne…
La DDE locale n’a pas du passer depuis des décennies ici. L’état des routes est catastrophique et je suis contraint de baisser le rythme pour éviter les nombreux trous sur les premiers kilomètres. Deux heures d’enfer.
Nous nous dirigeons vers Mbabane, capitale du Swaziland. Notre logement, le Madenga Lodge, se trouve au sud de la grande ville du royaume avec ses 80000 habitants. Nous traversons rapidement la ville industrielle de Bhunya où se trouve une immense usine chimique qui dégage une odeur nauséabonde. Il est temps d’arriver.
La première impression ne change pas. Le Swaziland est un pays pauvre. Il n’y a aucune ressource ici, excepté le bois. Les forêts sont nombreuses, omniprésente et nous ne croisons aucun signe d’agriculture quelconque. Avec 40% de personnes touchées par le SIDA, le pays est en tête des victimes de l’épidémie. Pas étonnant donc de voir les jeunes gamins nous tendre les mains pour demander une pièce ou de la nourriture…
Il nous tarde d’arriver et enfin les panneaux nous rassurent. Le lodge est indiqué, nous arrivons exténués sur place. Des petits chalets charmants, face à la vallée d’Enzulwini. Le voyagiste a bien fait les choses. Les hébergements où nous sommes passés sont de qualité. Nous n’avions pourtant pas demandé à être en grand confort. Nous voulions quelque chose de standard pour découvrir l’Afrique du Sud à la « roots ».
Pour nous consoler de cette journée, nous nous offrons un bon repas à l’auberge du coin, accompagné d’un Alto Rouge 2001 à quatorze degrés (100 R la bouteille). La nuit tombe et nous ne nous faisons pas prier. La route fut longue aujourd’hui.
7ème jour depuis notre départ. Le temps passe vraiment vite. Et aujourd’hui, c’est le grand jour. Nous partons en amoureux, en 4x4 équipé accompagné d’un jeune ranger, nommé Travis. Ce jeune black sud-africain est guide depuis cinq ans. Il nous rejoint à Memorial Gate, l’entrée du parc de Hluhluwe (prononcez Chou-chou-oui). Nous nous sommes levés à 5h pour profitez de l’entrée de bon matin, à l’heure où les animaux sortent le plus souvent, en raison des températures agréables.
Le lodge nous a préparé des « breakfast & lunch packs » avec lesquels nous aurons largement de quoi nous nourrir. Le guide a aussi les siens. On fera des pauses pour pouvoir grignoter.
Objectif affiché : en voir un maximum et surtout trouver les deux autres animaux du big five qui nous manquent : léopard et lion. Le guide est clair : il s’agit des plus difficiles à trouver mais nous confirme qu’on va éviter les grands axes et nous rendre sur leur terrain de jeu favori.
D’autres jeeps remplies d’US se suivent à l’entrée du parc. Les premières s’arrêtent, laissant passer un buffalo qui se restaure. Mais la sensation va venir de bonne heure. Une hyène observe le même buffle que nous. Et incroyablement, elle va apparaître sur la route et longer notre jeep, à moins de deux mètres. Elle nous ignore totalement, fixant le buffle et guettant ses moindres gestes. Seule, elle n’a aucune chance contre un si gros adversaire mais elle pourrait rameuter des collègues. Elle disparaît au bout de quelques minutes dans les arbres, sous le regard excité des touristes. Il est rare de voir une hyène de si près.
La matinée est riche en rencontre : éléphants, rhinos, un grand groupe de buffles. Nous faisons une pause petit-déj sur une aire adaptée avec des bancs et des poubelles protégées pour que les charognards de viennent pas tout ravager. Il n’y a pas de barrière et les panneaux sont formels : ici vous pouvez descendre des véhicules mais c’est à vos risques et périls ! Cela ne nous coupe pas l’appétit mais nous ne sommes pas rassurés pour autant. Et cela devient même plus épicé avec l’arrivée d’un éléphant bien décidé à se nourrir lui aussi. Il casse toutes les branches à portée de trompe. Il bouche même l’entrée des toilettes et nous devons nous garer à une certaine distance pour prévenir tout danger. Nous nous postons de l’autre côté de la voiture pour manger rapido et le guide multiplie les regards vers l’animal afin de guetter un éventuel souci. Il nous explique qu’une fois, une de ses collègues a vu surgir une lionne alors qu’elle faisait une pause déjeuner avec un groupe de touristes. Le groupe a du rejoindre le véhicule en catastrophe mais lentement afin de ne pas exciter l’animal. Ils ont eu la peur de leur vie. Les animaux sont chez eux ici !
Et nous allons en avoir un exemple bien concret. Les antilopes par centaines, des zèbres, phacochères et girafes à ne plus en finir… les herbivores sont visibles et nombreux. Les carnivores sont quant à eux bien plus discrets.
Les paysages sont superbes et les rivières nous offrent de belles prises de vues. De midi à 15h, rien. Presque rien. Les animaux se cachent à l’ombre d’arbres et buissons et deviennent moins visibles. Nous faisons des kilomètres sans rien voir. L’après-midi est plus sympa avec le retour de la douceur mais toujours pas de lion. Nous mettons la pression sur le guide car nous voulons voir les félins. Il nous regarde en nous faisant comprendre que les animaux sont rois et l’on peut passer des jours sans les voir.
L’heure tourne et nous devons rentrer … nous prenons la direction de la sortie sur un chemin en terre. Passant près d’une famille d’éléphants, les petits s’approchent trop près de nous, énervant une femelle protectrice. Nous devons accélérer pour éviter de trop les titiller. Quelques mètres plus loin un point d’eau et devant nous une voiture arrêtée. En approchant, ce jeune couple d’américains nous regarde, quelque peu soucieux. Devant eux, un arbre est couché, bloquant l’accès. Des éléphants viennent de le renverser et sont près de nous. Nous ne les voyons pas mais pouvons entendre les branches se casser sous la force de leur trompe. Ils mangent et ne semblent pas près de bouger.
Impossible de bouger l’arbre nous sommes obligés de faire demi-tour et repasser devant l’autre famille d’éléphants postée plus haut… tout cela avec l’heure qui tourne et la fermeture du parc qui approche. Le guide se tourne vers nous et nous explique qu’il va falloir sérieusement accélérer. Nous nous habillons plus chaudement avec la jeep est ouverte.
Le jeune couple passe devant mais pile quelques mètres plus loin. Trois énormes rhinos viennent se désaltérer au point d’eau. Ils sont au beau milieu de la route et le jeune couple de touriste ne sait quoi faire. Notre guide passe devant et les rassure, il s’agit de rhinos blancs, ils sont craintifs. Un léger coup d’accélérateur mobilise l’attention des trois molosses. Le klaxon les fera fuir. Mais ils sont de mauvaise humeur et nous ne devons pas trainer.
Le charme d’un safari réside dans la situation qui va suivre. Nous sommes dans la nature, en pleine nature … isolés … chez les animaux, sur leur terrain. Et en continuant notre route, nous allons le ressentir.
Une fois l’arbre et les rhinos à bonne distance, nous pensions nous en être presque tirés, c’était sans compter sur l’apparition de cet immense éléphant qui apparu en plein virage. Avançant droit sur nous, nous regardant dans les yeux, nous sommes contraints de faire marche arrière. Il est trois fois plus grand que la jeep et doit faire 5 ou 6 tonnes. Une de ses pattes plierait la voiture ... A chaque virage où nous disparaissons de sa vue, nous le voyons inlassablement réapparaître… il vient sur nous ! La tension monte d’un cran lorsque nous entendons la voiture derrière nous heurter le bas côté. Les jeunes américains sont affolés, la femme se tient la tête entre les mains. Marie-Laure commence à se sentir mal à l’aise. De mon côté, je rigole nerveusement, trouvant la situation géniale.
On résume ?
Dans notre dos, une voie sans issue, trois rhinos affolés et des ricains terrifiés. Devant nous, un éléphant de 6 tonnes qui avance en nous regardant dans les yeux… C’est parfait !
Je commence à m’inquiéter lorsque je vois le guide sortir du véhicule pour lancer des pierres en direction de l’éléphant. Après avoir donné un coup de fil à des collègues pour se rassurer sur la démarche à suivre, il ramasse des pierres et les jettes à proximité de la bête. Les deux premiers lancés affolent l’animal qui dresse ses oreilles et lève la trompe.
Je prie pour qu’il ne nous charge pas et vois Marie-Laure au bord des larmes. La troisième pierre s’écrase aux pieds du monstre qui fait un écart et tourne dans les bois. Tout en continuant à lancer des cailloux, le guide remonte dans la voiture et lance la jeep à toute berzingue pour doubler l’animal effrayé. Ouf … les deux véhicules passent et nous nous éloignons du danger. Soulagés et épuisés.
Nous rentrons sur le lodge de nuit et nous disant que nous n’allons pas oublier ce moment de stress. Nous nous sommes couchés très tôt ce soir.
Vendredi 12 juin 2009 :
Dernier jour à Zululand. Nous nous levons tôt pour partir vers le Swaziland. Quelques achats à la boutique de produits locaux, une girafe en bois, des masques zoulous et un magnet d’éléphant en souvenir des péripéties de la veille. Le check out est un peu long mais l’hôtesse d’accueil pas bien réveillée ou incompétente (ou les deux), effectue quelques erreurs en notre faveur. Une belle surprise.
Nous prenons la N2 pour aller de Hluhluwe à Pongola, vers le nord, en longeant l’océan indien. On ne voit plus la mer mais on la devine à distance. On s’arrête à Pongola pour faire le plein d’essence (Unleaded pour 400 R) et du change à la banque où nous faisons trois la queue au guichet, après une incompréhension… Le poste frontière doit se trouver là, à Pongola mais mal indiqué, nous ne le trouverons jamais…
Du coup, nous prenons l’option de longer le Swaziland par l’Ouest et aller jusqu’à Piet Relief (toujours sur la N2). Plus de 230km de route … Bonne stratégie mais terrible erreur de notre part !
Au lieu de trois heures de route, nous allons en passer presque sept au volant ! A l’approche de la prochaine coupe du monde de football en 2010, l’Afrique du Sud rénove ses infrastructures. Toute la route s’est transformée en route à feux alternés. Et nous avons jonglé entre poids lourds et stops interminables toute la journée… Mauvaise pioche ! Toute une journée foutue. Heureusement pour nous, c’était une journée de transition mais nous avons bien fait de ne pas trainer le matin. A chaque arrêt, les vendeurs de bananes ou d’ananas défilent devant le pare-brise. Sur la route, nous croisons un nombre incalculable de piétons, vaches et voitures en panne ou abandonnées.
L’arrivée à Piet Relief enfin ! Nous tournons vers Amsterdam et Nerston où nous trouvons (enfin) un poste frontière. L’entrée au Swaziland est épique. A l’ancienne…
La DDE locale n’a pas du passer depuis des décennies ici. L’état des routes est catastrophique et je suis contraint de baisser le rythme pour éviter les nombreux trous sur les premiers kilomètres. Deux heures d’enfer.
Nous nous dirigeons vers Mbabane, capitale du Swaziland. Notre logement, le Madenga Lodge, se trouve au sud de la grande ville du royaume avec ses 80000 habitants. Nous traversons rapidement la ville industrielle de Bhunya où se trouve une immense usine chimique qui dégage une odeur nauséabonde. Il est temps d’arriver.
La première impression ne change pas. Le Swaziland est un pays pauvre. Il n’y a aucune ressource ici, excepté le bois. Les forêts sont nombreuses, omniprésente et nous ne croisons aucun signe d’agriculture quelconque. Avec 40% de personnes touchées par le SIDA, le pays est en tête des victimes de l’épidémie. Pas étonnant donc de voir les jeunes gamins nous tendre les mains pour demander une pièce ou de la nourriture…
Il nous tarde d’arriver et enfin les panneaux nous rassurent. Le lodge est indiqué, nous arrivons exténués sur place. Des petits chalets charmants, face à la vallée d’Enzulwini. Le voyagiste a bien fait les choses. Les hébergements où nous sommes passés sont de qualité. Nous n’avions pourtant pas demandé à être en grand confort. Nous voulions quelque chose de standard pour découvrir l’Afrique du Sud à la « roots ».
Pour nous consoler de cette journée, nous nous offrons un bon repas à l’auberge du coin, accompagné d’un Alto Rouge 2001 à quatorze degrés (100 R la bouteille). La nuit tombe et nous ne nous faisons pas prier. La route fut longue aujourd’hui.
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