mercredi, octobre 31, 2007

J'ai 30 ans !

Trente ans … J’ai trente ans…
Dix, puis vingt et maintenant trente.

Yann, gentil voisin de bureau et ex-coach de notre équipe de foot m’a conseillé d’écrire quelques lignes. L’idée m’a plu…

De 1977 à 2007 … du baladeur de cassettes au lecteur MP3. Entre temps, il y aura eu les CD.
Il s’en est passé des choses. De l’arrivée de Victor, mon filleul, le sourire de la famille … en passant par la perte d’êtres chers comme mon grand-père, le patriarche qui a enseigné toutes les valeurs de courage et de sérénité à ses enfants et petits enfants. Il ne m’a jamais dit « non ».

Et au moment où je démarre mon trentenaire, j’ai envie un instant de me retourner et regarder derrière pour voir ceux qui m’ont accompagné depuis le début. Mes parents bien sûr et mon frère, Hugo. Ils étaient trois, le 30 octobre 1977, à la clinique Notre-Dame d’Espérance de Perpignan à fêter mon arrivée. Et pour ne leur avoir jamais dit combien je les aimais, ce petit texte rattrapera peut-être quelques occasions manquées. Certes, cela n’a jamais été dans nos habitudes de faire de grandes démonstrations nostalgiques. Certes, on sait que l’on peut évidemment compter sur nous autres pour nous soutenir dans les moments difficiles. Mais « Maman, je t’aime » … je ne l’ai pas souvent dit. Presque jamais même. Les valeurs de la famille certainement puisque autour de moi les plus anciens agissaient ainsi.

Et mes premiers pas furent à Cabestany. Petit village dortoir en périphérie de Perpignan où nous avons construit une grande maison familiale. Les grands-parents y ont leur maison également et nous y avons vécu tous ensemble. C’est même le bonheur avec ce jardin immense dans lequel j’ai construit et détruit des cabanes en bois. Le bonheur d’une jeunesse ensoleillée sous le ciel catalan. Mon grand frère aura été le complice de mes plus grandes bêtises ! Je suivais l’exemple qu’il me montrait. C’était lui … le « plus grand ». On se taquinait comme chien et chat.

« Quand je serais grand, je serais poubelleur ! »

A la légendaire question « quel métier ferez vous quand vous serez grand ? » …gamin, j’ai toujours répondu : « poubelleur ! ». Vous comprendrez « éboueur ». Je m’amusais à vider les poubelles et les re-remplir à longueur de temps. Même chez les gens chez qui mes parents étaient invités… Jusqu’au jour où mon père m’a intelligemment dit qu’on pouvait attraper des microbes en trifouillant les containers. Ce fut un choc. Terminé les bennes à ordures ! Il était temps de me trouver un autre avenir plus glorifiant. Et pleins d’idées m’arrivaient à l’esprit : pilote d’hélicoptère, soldat ou joueur de foot professionnel.

Une jeunesse heureuse au sein d’une famille unie … désunie quelques années plus tard à la suite du divorce de mes parents. Un divorce que j’aurais plutôt « bien » vécu avec le recul, étant mêlé à cela très jeune. Des larmes bien sûr. Mais la vie est ainsi faite et on sort plus fort de ces épreuves. Mes parents auront chacun choisi de « refaire » leur vie selon leur envie. Seul leur bonheur compte.

Les premières années dans le sud auront été autant ensoleillées que mouvementées. Je découvre les valeurs méditerranéennes, le sport qui tient tant à mon grand-père et à notre famille, l’école (plutôt réussie) … Ecole primaire, collège, lycée vers un bac E (S option techno) à Perpignan … et les premiers boulots saisonniers au Camping s’il vous plait ! A la plonge au resto ou placeur à vélo, je répète souvent que j’ai découvert la vie au camping. Il s’agissait de mes vacances les plus réussies… et aussi de mes premières rencontres intimes. Que de bons souvenirs folkloriques dans un mobile home bancal ou une tente forcément trop petite, éclairée à la lampe torche.

Aaaaah le sport. Si je suis où j’en suis aujourd’hui, c’est forcément dû à la pratique non stop du sport dans la famille. Mon grand-père aura été gardien de but professionnel, mon père médecin d’une équipe de foot pro et mon frère, joueur pendant de longues années … Il m’aura fallu quelques années pour trouver ma voix. Et après des tentatives plus ou moins cocasses en escalade, gymnastique, basket ou encore natation … le football s’est avéré être ce dans quoi j’allais me révéler. Durant près de 8 ans, à raison de deux entraînements par semaine et un match par week-end … il y en aura eu des lavages de chaussettes sales ! J’ai encore de bons contacts avec le Président du Cabestany Olympique Culturel (le COC … un symbole !). On se souvient de bons moments partagés. Cyril, son fils … dont j’ai lié amitié et dont je suis devenu le témoin de mariage quelques années plus tard.

J’ai vite compris qu’en étant techniquement très limité, je ne pourrais jamais devenir footballeur professionnel ! Mais je jouais sur mes capacités : volonté et bonne humeur ! Je suis donc devenu gardien de but, n’ayant pas peur d’arrêter les patates que mettaient les attaquants adverses. Et y’en a eu des patates !

Les études m’amènent à l’IUT de Perpignan où je passe un DUT techno dont l’intérêt aura été de bien prendre conscience que je n’étais vraiment pas fait pour porter un bleu de travail. Points positifs ? Un stage au Canada qui m’a permis de découvrir combien rencontrer les gens et parler anglais me plairait. Autres points positifs, deux rencontres : Freddo et Steph. Les deux gaillards que voilà deviendront mes 2 meilleurs amis …

J’obtiens mon permis de conduire (code du 1er coup mais permis en 3 fois … j’ai commencé à douter de mes capacités là !). Et découvre les joies du bitume au volant d’une 2 chevaux bleu ciel. Le rêve des grands espaces enfin atteint ! A ce jour pour l’anecdote … pas un accident, pas de point en moins. Et c’est toujours au volant de cette sublime 2 chevaux que je prends la route de Montpellier pour la suite des mes études en compagnie de Steph.

Les joies du marketing et de la communication nous y sont enseignées. Nous découvrons la vie languedocienne, idéalement accompagnés de Carole, belle collègue de promo. Cette triplette magique va marquer un autre moment fort de ma vie. Une belle complicité néée entre nous et nous partageons nos soirées, nos exams et nos soutenances. Message privé : « Si on est convaincant… on les …. ».

Que de souvenirs … Premières soirées montpelliéraines, Carnon, le Pincho ou le Purple, la cité U du Triolet …
Et nos études à l’étranger qui nous amènent à Denver aux Etats-Unis … moi qui ne connaissais les States que par la TV. C’est dans la capitale du Colorado que nous allons faire une rencontre improbable … Christiane, installée aux USA depuis des années, va devenir comme une seconde famille pour nous. Et nous accueillir comme ses enfants.

Là … c’est l’Amérique !

Nevada, Arizona, Nouveau Mexique, Californie, Utah et Colorado … Las Vegas, San Francisco, Phoenix … le rêve en direct ! Et pleins de souvenirs dans les yeux lors de ce trip en 4x4 qui nous a fait traverser la moitié des USA. Une des plus belle balade de ma vie. Au retour de 2 années passées là-bas, en université et en bossant gratos pour les Denver Nuggets … je rentre en France pour finir mes études, en apothéose. Toujours à Montpellier. Toujours entouré de Steph et Caro. J’aurais appris deux choses importantes en leur compagnie : positiver et profiter de chaque instant !

Un jour, mon frère est parti faire ses études à Orsay, en région parisienne … Et en lui rendant visite, je ne pensais pas que le cadeau qu’il me ferait aller autant marquer ma vie. Il m’invita à aller voir un match de foot au Parc des Princes. Il connaissait plutôt bien ma passion pour le PSG, vu que nous nous battions en permanence… il est supporter de l’OM, comme tous les gars du sud. Ce jour là, le stade était blindé comme un œuf, le PSG gagnait et les supporters chantaient si fort que mes oreilles s’en souviennent encore. Je me disais sans y croire : « un jour, je reviendrais ».

Comme si une étoile brillait de ma petite tête, ce jour est arrivé. J’ai décidé de contacter le PSG. Mieux, j’ai décidé d’harceler le PSG !
Un fax, puis deux … puis une dizaine. J’ai harcelé le standard et appelé à chaque fois pour savoir s’ils les avaient bien reçus. Marie-Françoise Deslandes, en charge des RP accepte finalement de me recevoir … et là, tout s’enchaîne. Charles Buissière, attaché de presse de l’époque, me prends comme stagiaire assistant. Une démission plus tard, je reviens sous Christophe Kukawka, mon mentor. Il m’a protégé, fait grandir et laissé voler de mes propres ailes. Merci « Kukaw tour ».

Le PSG, un tiers de ma vie.

Katia en première ligne avec qui nous avons tant partagé dans le boulot. Je pense qu’on est blindé maintenant. Les tempêtes traversées avec les présidents et coachs de tout genre. Les apéros et matches de foot à gogo ! Les déplacements européens (de Moscou à Lisbonne en passant par Athènes…). Le PSG c’est aussi tous les salariés en qui j’ai découvert beaucoup d’amis, de gens dévoués, amoureux d’un club … pour beaucoup, des gens compétents et vraiment blindés psychologiquement dans ce milieu de requins, ultra-médiatique.

Aujourd’hui, j’en suis là. 7 années passées à Paris, c’est presque un tiers de ma vie.
Attaché de presse du PSG. C’est un titre un peu ronflant, vu la notoriété du club. Mais grâce à vous tous, mes pieds sont toujours restés près du sol et je ne me suis pas « enflammé ». La plupart de mes amis ne comprennent d’ailleurs rien au foot, et ce n’est pas plus mal.

Autour de moi, on se marie, on fait des enfants … moi je n’ai pas encore trouvé l’éventuelle jolie maman :)
Rassurez-vous, je ne suis pas inquiet. Mais à défaut de l’avoir trouvé à trente ans, j’ai autour de moi des gens que j’aime et c’est vraiment le plus important.
Freddo, t’es comme un frère… content de te voir amoureux.

Merci pour tout votre bonheur et votre gentillesse. J’espère pouvoir vous en donner autant.

Mathias

1 commentaire:

Unknown a dit…

Ah ouais, je me souviens du match PSG - Auxerre au Parc des Princes ... J'ai vu que la seconde Mi-Temps. On est resté bloqué dans l'ascenceur avec mon pote Chon ! :S