samedi, juin 20, 2009

Don't feed the baboons !

Dimanche 7 juin 2009 :

Good morning South Africa ! 9h, premier réveil sur place. On ouvre les rideaux et depuis le lit, observons la vue. Affamés, nous prenons un giant breakfast façon british. Désireux de découvrir la nature et le coin, nous nous préparons pour une rando. Une balade d’une heure pour nos premiers pas dans la brousse. Les herbes sont dorées, les paysages à couper le souffle et le soleil déjà frappant.

Au détour d’un chemin surélevé, notre première rencontre : un « élan du Cap ». De la famille des antilopes, avec de grandes cornes, l’animal mange et ne semble pas être trop dérangé par notre présence. Nous approchons à moins de dix mètres. Les photos fusent.

La randonnée n’est pas trop longue, près d’une heure. Déçus par la rapidité du parcours, nous faisons le choix de visiter le Royal National Park, à quelques kilomètres de là. 30 Rand l’entrée par personne. Le Parc est un site naturel protégé. Tout y est propre et bien agencé. Sur la route, un daman des rochers (proche d’un castor) et deux petits steeboks (antilopes) nous observent. Le chemin est bien tracé, voir bétonné. Sur la droite, de nombreuses voitures sont garées autour d’une aire de jeu. Un tournoi de foot est organisé sur deux petits terrains. Des gamins d’une dizaine d’années s’affrontent sous les cris de leurs parents très présents. Et toujours le même constat : seuls les blancs participent. De jeunes petits blacks sont assis sur un talus en hauteur et observent jalousement les matches. A coup sûr, ils aimeraient jouer…

Nous reprenons notre route pour prendre un peu de hauteur et de distance avec toute cette agitation. Les bois sont denses et finissent par se clairsemer. Les premières cascades sont atteintes. Une rivière traverse le coin. Un gros dénivelé nous attend ensuite et va avoir raison de nos premières forces. La chaleur et la difficulté du parcours nous obligent à faire une petite pause. On a l’impression de grimper un escalier non-stop. La pause tomate fait son effet. Les quelques randonneurs croisés souffrent également. Nous reprenons la route et prenons de belles photos de la vue qui s’offre à nous.

La sensation de la journée arrive à ce moment. Nous nous apprêtons à faire demi-tour et revenons sur nos pas. Nous tombons nez à nez avec un groupe d’une dizaine de babouins. La rencontre est impressionnante. Ils sont chez eux, sur leur terrain… A nous de nous faire petits. Il faut rester prudent car il y a des petits, protégés par leur mère. Le mâle dominant pousse de grands cris pour écarter le groupe de notre chemin. Après quelques minutes, la voix est libre et nous pouvons enfin passer.

Retour au chalet vers 18h, il fait presque nuit déjà. Nous ramenons des images plein les yeux. Les TV locales diffusent Federer / Soderling, en finale homme à Roland Garros. Ce soir, c’est MLT qui cuisine et le repas est intense : pates, bacon, œufs et petits pois… on se couche illico !

Lundi 8 juin 2009 :

Le déluge tombé dans la nuit nous réveille. Au petit matin, temps pluvieux sur le Drakensberg… Heureusement, c’est une journée de transition. Nous quittons Alpine Heath pour le sud-est et la grande ville de Durban. Avec plus de quatre millions d’habitants, c’est la troisième ville du pays. Les trois heures de route sous la pluie sont assez difficiles vu les camions croisés sur l’autoroute.
Le changement de paysage est radical au fur et à mesure que l’on perd de l’altitude. Nous quittons la montagne pour joindre les bords de l’Océan Indien. Un cheval manque de nous foncer dessus, le long d’une route non protégée. Il faut être vigilant. Les animaux sont en liberté totale dans ce pays. Distrait, je fais un écart sur la route et provoque à mon tour la rage d’un poids lourd lancé à toute vitesse.

Notre arrivée sur Durban n’est pas la plus agréable. Temps gris, légers bouchons et signes de fatigue… Nous traversons des quartiers pauvres et arrivons sur les grandes avenues. Nous sommes les seuls blancs. La N3 nous conduit du Drakensberg jusqu’au cœur de la ville, non loin de notre hôtel : Le Tropicana. Digne des années 70, l’hôtel manque d’un bon coup de rafraîchissement. Il fait triste impression mais possède l’avantage d’être en bord de mer. La vue sur l’Océan Indien est agréable et le couché de soleil nous le confirmera.

Nous prenons un taxi (40 R.) pour aller jusqu’à Tourist Junction, sur Pine Street, dans le quartier commerçant. Objectif : trouver des produits locaux et rapporter de belles pièces d’artisanat. MLT est à l’affut, tout le monde nous observe. Nous achetons trois belles bouteilles de vin chez un caviste et quelques produits dans un magasin de souvenirs. Nous ne rentrons pas trop rassurés à l’hôtel dans un taxi pas vraiment officiel. Ce soir, nous dinerons au resto de l’hôtel. Tout le monde nous a déconseillé de nous balader sur les quais à la tombée de la nuit. Deux hamburgers avalés, deux bières US (de la Miller blonde, sympa !) et des cartes postales… Avant de nous coucher, nous prenons nos premiers cachets de Malarone. Je suis anxieux compte-tenu de mes antécédents allergiques aux médicaments.

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