vendredi, juin 19, 2009

Zulu Nyala Lodge

Mardi 9 juin 2009 :

Réveil 7h. Nous avons mal dormi et voulions nous lever tôt pour quitter (fuir ?) Durban. Nous n’avons pas accroché avec cette ville. Comment pouvait-il en être autrement ? C’est un des lieux où la criminalité est la plus importante au monde. Le petit déj est vite avalé et nous partons devant un splendide levé de soleil sur l’Océan Indien.

Aujourd’hui, encore des kilomètres … nous quittons la côte pour aller au Zulu Nyala Lodge, dans la région dite du Zululand, en référence au patrimoine historique zulu et du légendaire Roi Shaka. Les trois heures de route sont vite englouties entre averses et rayons de soleil. La végétation devient radicalement plus verte. Fini les paysages arides et secs. On quitte la N2 à la sortie Hluhluwe Umfolozi et arrivons immédiatement sur une route en terre. Le lodge est bien indiqué. Le chemin est long et il n’y a pas une seule voiture en vue. Nous traversons une voix ferrée et arrivons enfin à destination : Zulu Nyala Game Reserve.

Ce que nous n’avions pas compris, c’est que notre hébergement était situé au cœur d’un parc ! Bilan : dès notre entrée, des phacochères et des zèbres croisent notre route. Interdit de rouler à plus de 40 km/h par conséquent. Nous croisons ensuite des nyalas et des antilopes. On y est, en plein safari ! La pluie gronde et l’arrivée à la réception se fait, accompagnée d’un verre de bienvenu. On récupère les clés de la chambre 36 dans laquelle nous bénéficions d’une grande salle de bain et d’une immense baignoire. Un hébergement très confort alors que nous nous étions préparés à dormir dans des tentes. Un coup d’œil au livre d’or de la réception nous permet de constater qu’il est rempli de commentaires américains. Les français sont très rares à être venus ici. Au moins nous serons dépaysés. Tout se fait en anglais. On grignote quelques tranches de pain de mie acheté dans une station service et réservons pour l’aprem une balade avec un « ranger » (guide spécialiste de la faune et flore locale).

Impatients et ne voulant pas rester dans la chambre à attendre l’heure du rendez-vous, nous prenons la voiture pour effectuer nous même un tour du parc. Quelques singes et antilopes... Mais notre plus belle rencontre restera cette girafe aperçue en plein bord de route, derrière des buissons. Un moment chargé d’émotions.

15h : L’heure du fameux départ avec notre ranger. Et nous sommes tombés sur un super guide ! Un groupe de quatre américains nous accompagne. Nous partons dans une grande jeep surélevée, adaptée aux safaris. Et les animaux sont ainsi plus faciles à découvrir.

Entendant des cris de singe, le ranger nous rapproche de la zone. Le comportement de l’animal n’est pas normal et ce n’est pas notre présence qui le rend peureux. Le guide est prêt à parier qu’un léopard est dans le coin. Difficile à déceler, le félin se fait désirer. Nous ne le verrons pas. Au terme d’une traque épique, à coups de talkie-walkies et de silences radios, nous le suivrons à distance. C’est un autre groupe qui aura la chance de l’apercevoir grimper à un arbre. L’animal est parmi les plus difficiles à observer. Tant pis pour nous. Nous repartirons tout de même heureux de l’expérience.

Trois femelles éléphants nous offrirons un beau spectacle et de belles photos au retour. La journée fut riche en image ! Retour nocturne au lodge. Douche méritée et repas au resto du site. Dans une grande bâtisse en bois qui domine la vallée, nous prenons un léger buffet et fuyons nous coucher avec des rêves pleins les yeux.

Mercredi 10 juin 2009 :

Nouveau réveil matinal, 7h, pour une journée en extérieure. En tenue de rigueur, nous prenons un petit-déj au soleil et prenons le départ en jeep, accompagné du guide et de quatre touristes américains. Quatre heures de safari pendant lesquelles nous apercevons girafes, zèbres et … crottes d’animaux. Le ranger nous briffe sur les propriétaires de chaque excrément et espère que nous retrouverons un rhinocéros blanc, aperçu la veille par un autre groupe. Pas de veine cette fois, nous voyons ses empreintes, ses déchets mais pas l’intéressé.

Des oiseaux non-familiers nous observent. Des singes s’agitent et deux superbes hippopotames se dorent la pilule à moitié visible dans un point d’eau. Les deux géants amphibiens sont couverts de boue. Dangereux et rapide (plus de 35km/h), cet animal est le danger numéro un pour l’homme avec, à son compte, plus de 6000 morts recensés en 2007 en Afrique du Sud !
L’appétit nous vient vite et nous rentrons au lodge vers midi pour un lunch copieux (160 R pour deux). Nous devons prendre des forces car l’après-midi sera longue : le grand parc naturel de Hluhluwe-Umpolozi nous ouvre ses portes.

Les deux entrées payées (180 R), nous entrons enfin après avoir roulé une bonne demi-heure depuis notre hébergement. Première impression : l’immensité du parc. Il ne va pas falloir se perdre. Les routes sont nombreuses, tout comme les chemins de terre que nous croisons. Nous décidons de nous aventurer sur l’un d’eux. Nous sommes seuls au monde … une vraie sensation de liberté au cœur d’un parc animalier, avec excitation et angoisse. Quels prédateurs allons-nous croiser ?

En nous arrêtant sur un pont semi-inondé, Marie-Laure remarque que quelque chose bouge sous l’eau. Pour nous en assurer, nous jetons un bout de viande séchée acheté plutôt. Bingo ! Une forme longiligne se rapproche du point d’impact. Un crocodile ! Il était caché devant nous et nous le l’avions pas vu… La pétoche nous fait vite repartir.

L’après-midi se passe agréablement mais les herbes hautes nous empêchent de profiter pleinement du parc avec notre voiture de location qui est basse. N’ayant pas vu grand-chose et le soleil se couchant, nous nous dirigeons vers la sortie. L’heure limite approche, il est bientôt 18h. La route domine une rivière en contrebas. Et nous apercevons un point d’eau. Deux blocs de pierre se mettent à bouger. Deux rhinocéros ! Un troisième plus jeune les rejoint. Après avoir vu les éléphants, nous admirons enfin le second animal du fameux big five ! Ils sont deux cents mètres de nous et nous ne pouvons nous rapprocher. Les photos nous redonnent le sourire.

Dans la dernière ligne droite menant à la sortie du parc, le soleil s’est couché, les phares sont allumés. J’accélère mais MLT me prie de faire marche arrière. Elle a vu quelque chose bouger. Une masse noire énorme nous regarde. Nous sommes à trois mètres d’un rhinocéros qui arrache quelques herbes. Face à nous, il nous observe. Il pourrait plier la voiture. On apprécie le moment quelques instants, le temps que je vois passer devant les phares une autre masse énorme, un peu plus loin. Deux buffles, immenses aussi. On aura vu les 3/5 du big five en une journée.

Il fait 20° en moyenne en journée mais les températures chutent vite, l’hiver approchant. Nous rentrons fatigués au lodge. Il fait 6° lorsque nous nous couchons, avec le sourire d’avoir vu de sacrés bêtes aujourd’hui.

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